La culture de la vigne remonte sans doute ici à l’époque romaine, mais c’est autour de l’abbaye de Bourgueil, fondée en 990, que se développa véritablement le vignoble. Le cépage Breton (Cabernet Franc) y fit son apparition en 1152, grâce à l’union politique de l’Anjou et de l’Aquitaine.
Des découvertes archéologiques suggèrent que la vigne était déjà cultivée dans le Chinonais dès la période gallo-romaine. A cette époque, Chinon était déjà un carrefour routier et fluvial important, à l'embouchure de la Vienne sur la Loire.
Les Abbayes de Bourgueil (XIème siècle) et Fontevraud (XIIème) contribuèrent au développement du vignoble dans la région.
Sous la domination des Plantagenêts, Chinon devient le centre d'un immense domaine féodal, et ses vins sont servis à la Cour. Il semble que c'est à cette époque que le "breton" (nom local du Cabernet franc), originaire de Bordeaux, arrive dans la région en remontant la Loire à partir de Nantes.
Le vignoble de Chinon est alors "tourné vers la mer", avec un négoce hollandais actif dès le 17ème siècle. Il occupe une place de plus en plus grande jusqu'à la catastrophe du Phylloxéra à la fin du XIXème siècle. Il se reconstitue assez rapidement en vignes greffées sur des pieds américains résistants à la maladie. Peu après, Chinon devient une des premières AOC française dès 1937.
Aujourd'hui l'AOC de Chinon a une superficie de 2350 ha en production, pour un volume moyen de 15 millions de bouteilles par an en moyenne (soit 110 000 hectolitres). L'AOC CHINON est la 1ère appellation de Plantagenêts de Loire en volume et produit les 3 couleurs : rouge (80 % de la production), rosé (15%), blanc (5 %).
La crise du phyloxera touche durement le vignoble à la fin du XIXe siècle. Création de l'appellation en 1937. Apparition de l'enjambeur dans les années 1960-70 qui remplace le cheval. Les techniques en viticulture et œnologie ont bien évolué depuis 50 ans (vendange en vert, table de triage, cuve en inox, pressoir électrique puis pneumatique etc.).